Le cavalier n’est pas
toujours bien préparé à certaines situations comme dans le cadre
d’une maladie qui arrive subitement, obligeant le cheval à être
prématurément à la retraite. Tant que le cheval est « jeune »,
tout va bien. On s’amuse, on le sollicite…
Mais le temps des jeux
est fini. Votre cheval souffre d’une myosite d’effort aigue qui
lui a valu une attaque et, sauvé par le vétérinaire, il a la
chance de rester en vie à condition que vous le mettiez au pré pour
le restant de ses jours. Et là, vous pleurez tout ce que vous pouvez
car vous ne l’avez même pas vu arriver cette fichue myosite !
Pourtant, on vous avait
prévenu : ne sort pas ton cheval, il a déjà faire une balade
hier. Ne le fatigue pas trop il n’est plus tout jeune… Mais on
pense avoir le temps. Le temps de faire encore pleins de choses !
On ne la voit pas
forcément venir la maladie, comme ici la myosite d’effort. Ca
arrive comme ça et il faut y faire face. Pourtant votre cheval avait
l’air bien quelques jours avant. Comment aurais je pu savoir que
notre trotting aurait été si intense puisque mon cheval avait envie
d’aller encore plus loin ? Ne comptez pas sur la motivation de
votre cheval ! Vous connaissez son état physique, vous savez
qu’il n’est pas taillé pour l’endurance. Alors pourquoi
s’acharner à le faire aller plus loin, plus loin…
Dorénavant, vous ne
pourrez plus jamais le faire travailler. Celui-ci restera au pré, à
la maison ; il vous coûte de l’argent, du travail, car il
faut continuer d’assumer.
Assumer d’une part vos
engagements, vos responsabilités mais aussi assumer votre « bêtise »
qui vous rendra malheureux et fera souffrir votre cheval.
Votre monture est seule
au pré. Avant elle avait de la compagnie et une activité. Avant
vous l’emmenez promener, vous passez vos journées avec elle…
Aujourd’hui, elle
vieillie, vous êtes de moins en moins présent. Elle perd le moral
et vous, vous êtes affecté par la perte de votre « moitié ».
Si on vous dit de
préserver votre cheval, d’y faire attention, FAITES LE !
N’attendez pas qu’il soit trop tard ou de gâcher un si bon
cheval.
Bien sûr qu’il existe
des traitements. Mais ça coûte cher et ça ne veut pas forcément dire que
vous pourrez le remonter un jour. Dans certains cas comme une
fracture, la carrière de votre cheval est terminée… et le pire
est irréparable !
Si j’écris ces lignes
à ce jour, c’est pour vous préparer à ce qu’il peut arriver de
pire à un propriétaire cavalier. Moi-même je ne pensais pas que
ceci pourrait arriver, en tout cas pas à moi. Je pensais que c’était
dans des cas bien plus graves ! Mais le point de non retour est
tout près de vous ! Gardez toujours ça en tête : vous
n’êtes pas un professionnel du monde équestre, contentez vous de
peu et de beau : quelques belles balades suffiront.
Un cheval, c’est
comme une balance. Un jour il peut être élevé, le lendemain il
peut porter un poids qui le fera tomber !