Le printemps
Mars, avril, mai et juin
Mars, avril, mai et juin
Attention aux maladies !
► L’hiver 2012-2013 a été un terrain de jeu pour certaines
maladies comme la rhino pneumonie ou la grippe équine. Avec les saisons
froides, nous préconisons les logements au box. Or, sujets collectifs aux
maladies contagieuses, je précise en appuyant bien sur le fait qu’il faut
respecter des mesures de prévention très
strictes comme éviter d’entrer un cheval atteint en contact avec une écurie
ainsi qu’isoler nouveaux et contaminés pendant 3 semaines ! Les rappels
quand à eux doivent être à jour.
Les pieds dans la boue
► Mars est réputé pour ces giboulets, une période de pluie, de
grêle, de neige…jamais agréable pour les animaux vivant au pré. Les prairies
sont gorgées d’eau, l’herbe est piétinée par la boue et rendent le sol glissant
surtout si cette dernière est argileuse. Gardez vos chevaux au box, à l’abri.
Si cela est impossible, faites une rotation des prés en changeant le plus
possible vos chevaux de pâture pour qu’ils ne souffrent moins.
En attendant le printemps
► Ne vous étonnez pas de voir des chevaux excités,
récalcitrants et parfois difficiles à maîtriser ! Si cette année la venu
du printemps à été retardée, vos chevaux risquent d’être impatients. L’hiver et
terminé mais le beau temps n’a toujours pas fait son apparition. L’herbe n’a
pas encore entamée sa croissance et les chevaux commencent vraiment à
s’impatienter !
Attention aux chaleurs
► Le printemps c’est la saison des amours mais avant, il faut
passer par la saison des… chaleurs. Gare si vous avez une jument !
Celle-ci peut vous faire quelques tours pas très agréables (un
conseil : vérifiez les clôtures)! Si les chaleurs sont peut perceptibles
chez certaines, au contraire chez d’autres… elles devient une source de
problème. En cas d’ennuie(s), prenez rendez vous avec votre vétérinaire qui
pourra lui administrer un traitement hormonal. Si vous êtes « cavalier
nature », l’ostéopathie, l’homéopathie ainsi que la physiothérapie peuvent
aider à contrôler les chaleurs de votre jument.
Nettoyage de printemps
► Après un hiver rude et long, des chevaux calfeutrés dans des
boxes pendant des mois, il est temps de changer d’air ! Pour cela, sortez
tous les chevaux de l’écurie et préparez vous au grand nettoyage. Chaque boxe
doit être totalement désinfecté, paille enlevée, sol lavé (à la javelle si
possible). Ouvrez toutes les fenêtres pour faire courrant d’air mais aussi pour
que le sol sèche plus vite. Les mangeoires et abreuvoirs totalement
désinfectés, eau changée… Une bonne couche de paille propre vient recouvrir le
sol de votre boxe. N’hésitez pas à bricoler les fermetures de boxes cassées et
autres petits désagréments. Quand au matériel, les cuirs doivent être graissés,
les licols et longes, tapis et guêtres… passés à la machine à lavée. Pour le
matériel en caoutchouc comme les cloches, faites les tremper dans une bassine
d’eau chaude avec de la lessive. Dû à l’hiver, le matériel est sal, plein de
boue… une bonne idée pour attaquer la belle saison sur le bon pied !
Un petit tour pour s’assurer
► Les prés n’ont pas été occupés cet hiver. Prenez quelques
heures pour y faire un tour de plaine. Chaque poteau doit être correctement
enfoncé, aucun fil coupé, les isolateurs enfoncés, rien ne doit être jeté dans
le pré, rebouchez des éventuels trous avec de la terre ou du crottin (si vous
n’avez pas le choix), essayez le courant et pour finir, passez un coup de
débroussailleur sous les fils pour s’assurer qu’une plante se touche le ruban
pouvant dévier le circuit électrique et vider votre batterie. Apportez avec
vous du ruban et des isolateurs de rechange, des ciseaux, une masse (pour les
poteaux), une pelle, une brouette, vos mains et quelques personnes pour que le
travail soit plus rapide !
Mise au pré de façon progressive
► Evitez de mettre votre cheval au pré d’un coup surtout s’il
a passé l’hiver au box. Cette transition
doit se faire progressivement pour habituer son système digestif à changer de
régime alimentaire. Pour cela, commencez par le faire brouter 1 à 2 h par jour
en prenant soin d’avoir fractionné le pré en plusieurs petites parcelles. Tout
simplement car votre cheval sera
tellement heureux de retourner au pré qu’il vous sera difficile de l’attraper
une fois que vous viendrez le chercher. Puis, vous augmentez peu à peu la durée
(tous les 3 jours vous accroîtrez la
durée d’une demi heure). Au moindre signe suspect, alertez le palefrenier de
l’écurie ou le vétérinaire !
Bien protégé
► Si votre cheval souhaite se défouler, profiter de quelques
rayons de soleils et jouer avec ses compagnons de pré, protégez le avec des
cloches, des guêtres et des protèges boulets, ce qui lui évitera de se
blesser !
Attention aux plantes toxiques
► Certaines plantes toxiques sont repoussantes (tant
mieux !) pour le cheval. Il n’en a aucune envie de s’en approcher. Or,
certaines comme les graminées prairiales, la fétuque des prés, le pâturin ou le
ray grass, dont le cheval en est friand, peut succomber à l’ingestion et par la
suite, en mourir. Avant de mettre son cheval au pré, avec d’aide d’un
professionnel, faites le tour des prés et décelés chaque plante toxique.
Arrachez les et disposez un peu de sel sur le pied pour éviter qu’elles ne
repoussent.
Un printemps qui dure plus longtemps
► Pour faire « durer » l’herbe, il est préférable de
couper le pré en plusieurs parcelles (plus il y en a mieux c’est). Ainsi,
lorsque l’une d’entre elle sera « rasée », elle aura le temps de
repousser car votre cheval sera occupé à brouter la verdure d’une autre
parcelle. Vous pouvez aussi rentrer votre compagnon au box la nuit ou le mettre
dans un paddock.
En avril, ne te découvre pas d’un fil
► Le temps n’est pas encore stable et les températures,
parfois clémentes en journée, perdent en degré la nuit. Si votre monture n’est
pas tondue et que vous estimez qu’il est préférable de lui enlever la couverture,
pensez à le lui remettre la nuit. Ce phénomène peut durer jusqu’à fin avril
selon les saisons.
La mue de printemps
► Le beau temps s’installe en compagnie des douces
températures. Les chevaux de pré non tondus vont vouloir eux aussi profiter de
ce temps propice. Et pour ce faire, ils vont peu à peu ôter leur manteau. Des pansages
vigoureux leur seront prodigués jusqu’à l’extermination des poils d’hiver !
Boire en petite quantité
► Après un travail intensif, il faut faire boire son cheval
pour l’aider à se réhydrater. Mais lorsqu’il fait froid, l’eau ne doit jamais
être glacée et préférez des petites quantités. Donnez lui à boire plusieurs
fois de façon fractionnée après l’effort.
Vermifuges obligés !
► Le printemps. Saison propice à la vermification de vos
chevaux. Avec les insectes (volants ou pas), il est préférable d’éviter les
maladies. De plus, l’herbe est en pleine croissance et les petites bêtes s’y
cachent dedans. Quand aux vers, exterminés les dès à présent pour ne pas avoir
besoin de désinfecter les prairies (ce qui serait dommage de gâcher une belle
herbe de printemps).
Attention aux gastérophiles !
► Il fait beau, il fait bon ! Mais faites attention aux gastérophiles. Ces petits œufs de mouches, de couleur jaune s'accrochent aux poils et pour les enlever... vous allez en baver ! Vérifiez les membres, l'encolure et la tête de votre cheval; bref, des endroits propices à l'éclosion des œufs !
SUS aux insectes
► Avec l’approche de l’été, votre
cheval sera forcément victime d’attaques de culicoïdes. Un nom peu employé mais
de minuscules moucherons au nombre important se coloniseront dès la fin des
temps humides. Ces petits ravageurs sont donc responsables de la fameuse
maladie allergique : la dermite estivale récidivante.
Pour éviter à votre cheval d’être
prit dans le lot, couvrez le intégralement, mettez le à l’abris, éloignez le
des mares et autres refuges pour les insectes… En cas de plaies, appliquez une
lotion ou crème apaisante sur les zones concernées.
Petites tiques et tic et tic
► En caressant votre cheval, quelle
horreur ! Vous sentez sous vos mains plein de petites bosses. En effet,
une multitude de tiques viennent nicher dans l’encolure, le poitrail, la
ganache… de votre compagnon. Ne retirez jamais les tiques à main nue ou bien à
l’ide d’un essuie-tout. Tout simplement car la substance la plus
« dangereuse » (un peu comme du venin) se trouve dans les pattes de
ces petites bêtes. En arrachant ces dernières, vous retirez le corps mais les
pâtes restent accrochées sur la peau de votre cheval et bien cachées au milieu
des poils, vous pensez l’avoir retiré. Pour ces opérations, munissez vous d’un
crochet retire tique vendu dans le commerce ou chez des vétérinaires.
Info + : des quittes
crochets anti tiques (au nombre de 3) sont vendus avec à l’intérieur un crochet
adapté à la taille de chacun de votre animal ; un pour votre chat, votre
chien et pour votre cheval !
Des poulains dans les champs
► Le printemps est assimilé à la
saison des naissances. Il est vrai qu’à cette période de l’année, il n’est pas
rare de croiser, au détour d’un pré, quelques poulains pas encore très
débrouillards. Collés à leur mère, ces derniers découvrent la vie peu à peu. La
mise bas a été la première étape de leur vie. Si jamais vous voulez faire
pouliner votre jument, installez la dans de très bonnes conditions car pour
elles, se sont des moments très importants. Un grand box (plus de 20 m carré),
paillé en bateau et bien garni de paille propre. Une surveillance quotidienne
est primordiale pour éviter de faire durer les problèmes. Mais on ne le dira
jamais assez : ne jamais intervenir pendant le poulinage sauf en cas de
grave problème ! Si l’expulsion du poulain prend plus d’un quart d’heure,
appelez le vétérinaire. Mais ne vous inquiétez pas ; la plus grande
majorité des mises bas se passent sans encombres !
On n’est pas à la plage
► Avec le début de l’été qui
approche, commencez à prendre de bonnes habitudes comme rentrer votre cheval au
box (ou à l'abris, dans un lieu frais) aux heures les plus chaudes.
Évitez toutes expositions
inutiles au soleil, décalez les horaires de travail et faites manger votre
cheval plus tard le soir.