La viande chevaline



La viande chevaline
Comprendre pourquoi le cheval se retrouve dans nos assiettes


I      Classification des viandes
Pour bien distinguer toutes ces viandes, il est important de les classifier.
Vient en premier trois grandes catégories :
-         les viandes rouges (comme le bœuf, le cheval, le mouton…),
-         les viandes blanches (comme le porc, le poulet, le lapin…),
-         les viandes noires (comme le sanglier…).

A l’intérieur de cette classification, on retrouve des viandes bien distinctes les unes des autres :
......-.....viandes de boucheries (issue des viandes rouges),
......- ....les volailles (issue des viandes blanches),
......-.....le gibier à plume (fesan, palombe et autres animaux à plume sauvages),
......-.....gibier à poils (cerf, chevreuil, lapin de garenne et autres animaux à poils sauvages).

La viande de cheval est une viande rouge donc de boucherie.


 



II      Les qualités d’une viande
Ce qui fait que nous apprécions ou non une viande est due aux qualités organoleptiques de l’aliment qui dépendent de nombreux facteurs :
-         liés à l’animal,
-         au mode d’élevage,
-         à la transformation du produit (notamment la cuisson).

Qualités organoleptiques : Ensemble de propriétés sensorielles qui associent les sensations de plaisir à la consommation.

 


Parmi ces sensations nous trouvons :

             La couleur de la viande
C’est la qualité que le consommateur perçoit en premier. Elle est très importante car elle permet de distinguer les viandes entre elles et va donc guider le consommateur dans son choix.
La viande chevaline est une viande rouge. Cette couleur est le reflet de la quantité de myoglobine (pigments) présente dans le muscle de l’animal. Myos voulant dire muscle, elle est donc inévitable chez les animaux de boucherie.

            La texture
C’est l’impression que l’on voit ou que l’on ressent, comme par exemple l’épaisseur du morceau. Pour qu’un morceau de viande soit appréciable, il est souhaité d’avoir une bonne épaisseur mais la texture recherchée est différente selon les goûts. 

             La tendreté
C’est la qualité la plus recherchée chez le consommateur.
Arrivez vous facilement à couper votre viande, à la mastiquer ? Cette tendreté dépend de la teneur en collagène dans le muscle. Moins cette protéine très résistante sera présente dans le muscle, d’avantage votre morceau de viande sera tendre !
(Mnémotechnique : les femmes utilisent cette protéine pour retendrent leurs rides, à titre indicatif elles ne seront pas agréables à manger !)

             La flaveur
C’est une sensation particulière perçue qui combine à la fois le goût et l’odorat lorsque que le morceau de viande est en bouche. La flaveur sera plus prononcée chez une viande cuite car la cuisson fait ressortir le goût du gras et des arômes formés lors de la maturation. C’est aussi une association de saveur de d’arômes.

             La jutosité
C’est lorsque le morceau de viande est en bouche, au moment de la mastication que la jutosité va se révéler ; on sentira alors une abondance de liquide qui dépendra du suc (jus) musculaire.
Le gras inter musculaire en présence de salivation va accentuer cette jutosité.


III      Myoglobine, explique nous ton chemin
C’est à son taux de myoglobine dans le muscle qu’un animal va prendre la caractéristique de sa viande.
La petite histoire : La myoglobine est une protéine cousine de l’hémoglobine. La première réside dans les muscle et elle a pour rôle de colorer (c’est un pigment) et d’y transporter l’oxygène ; quand à la seconde, on la trouve dans le sang. Ces deux molécules ont une particularité, celle de transporter un atome de fer qui leur confère cette couleur rouge.
Lorsque l’hémoglobine dans le sang libère de l’oxygène dans le muscle, la myoglobine va en récupérer une partie qui lui sera très utile. Elle en fait une réserve pour que :
- lors de la contraction des muscles (remplis d’oxygène), les vaisseaux sanguins vont eux aussi se contracter entraînant une diminution ainsi d’apport en oxygène au muscle qui lui en a beaucoup trop. C’est à ce moment que la myoglobine va libérer sa réserve pour compenser certains manques.


             
IV      Pourquoi le cheval a-t-il une viande rouge ?
Certains muscles sont plus riche en myoglobine que d’autres et c’est naturellement les plus sollicités sur une longue période. Mis à part l’aspect « sportif », il y a l’alimentation qui joue un rôle très important à la densité de population de ces protéines. Un jeune poulain qui se nourrit exclusivement du lait de sa mère va avoir une viande relativement blanche. Tandis que les chevaux d’abattoir auront eux une viande rouge car ils vivent au pré. Pourquoi ?
Dans le lait, la quantité de fer reste limité en taux de myoglobine. Pour favoriser la production de myoglobine, il faut manger de l’herbe, riche en fer. Ainsi, ce n’est pas pour rien si on voit beaucoup de chevaux destinés à la consommation dans des prés.
D’autres facteurs comme l’âge, les conditions d’abattage, de stockage vont influencer la qualité de la viande.