Le pansage est en quelque sorte la toilette du cheval. Elle
est très importante et ne doit, en aucun cas, être négligée.
Le pansage aborde deux aspects essentiels :
-
il permet de nettoyer le cheval
-
de passer un moment privilégié avec son cheval
Lors de cette phase, on inspecte
précisément chaque partie du corps du cheval afin de lui retirer les poils
morts ou cailloux coincés dans le sabot et de décerner d’éventuelles plaies ou
piqûres qui pourraient s’infecter.
Savez vous qu’il y a très
longtemps, au temps des rois et même encore lors de la création des haras
nationaux, une fonction équivalente au garde des haras, appelé « comes
stabulis » était chargé de s’occuper des chevaux. Leur devoir était d’en
prendre soin, les nourrir et de veiller à leur bien être. C’est alors que ces
« palefreniers » se mirent à brosser leurs chevaux, non pas pour les
faires beaux et propres mais bel et bien pour accroître leur bien être.
Et bien aujourd’hui encore, nous
nous engageons avant et après chaque reprise à nettoyer notre cheval pour en
prendre soin. Ce moment de plaisir ne doit pas passer à la trappe car c’est
pour le cheval, un moment de partager des sensations agréables avec l’homme
sans qu’il soit monter. A l’inverse, pour nous le pansage nous permet de mieux
connaître son compagnon et de réviser la théorie !
Quelle brosse pour quelle utilisation ?
Il existe 3 catégories de
brosses :
.
-
l’étrille
-
le bouchon
-
la brosse douce
Chacune de ces 3 brosses abritent des dérivés.
C'est-à-dire que l’étrille est le nom général de la brosse
qui permet de « décrasser » donc d’enlever des plaques de terre ou de
la boue séchée.
Selon les pays et leur utilisation, l’étrille change de
forme et de matière mais l’utilisation reste la même. Les trois étrilles les
plus présentes sont :
-
l’étrille en caoutchouc
-
l’étrille finlandaise
-
l’étrille américaine
Vient ensuite le bouchon. C’est une brosse dure aussi
appelée brosse en chien dent ou brosse à panser. Elle permet de
« balayer » les résidus décollés par l’étrille. C’est LA brosse
indispensable qui peut être passée partout ! D’autant plus que différentes
tailles existe permettant d’adapter la brosse à la partie du corps en question.
Enfin la brosse douce, comme son nom l’indique n’a pas de
propriété tenace et se passe en fin de pansage pour lustrer le poil tout comme
l’époussette.
Comment procéder ?
Lors du pansage, certains clubs
imposent le curage des sabots en premier. Ceci n’est pas obligatoire tant qu’il
n’est pas « oublié ». Personnellement, je préfère la faire à la fin.
L’ordre des brosses est
imposé :
.
On commence le
décrassage avec l’étrille. Elle permet de décoller les poils morts, les plaques
de terre ou tous les solides qui restent « scotchés » aux poils. S’il
y a beaucoup de boue, préférez l’étrille américaine. Sinon, une étrille
standard fera l’affaire. Utilisez la en faisant des mouvements circulaires sur
les parties charnues. C’est parties comportent l’encolure, le dos (doucement au
niveau du garrot), le poitrail, les épaules, la croupe et les cuisses.
Puis place au
bouchon qui va faire une entrée spectaculaire du dépoussiérage. Tous les
résidus de poils décollés ou de poussière seront débarrassés. Passez le bouchon
à rebrousse poil pour faire « sortir » la poussière. Trépassez le ensuite
dans le sens habituel sous forme de petits balayages en partant de l’encolure
vers la croupe. Vous pouvez frottez vigoureusement toutes les parties du corps,
même sur les parties osseuses et sensibles. Pour la tête, il existe un petit
bouchon conçu spécialement à cet effet.
Lorsque trop
« débris » sont accumulés sur le bouchon, frottez ce dernier contre
l’étrille pour le débarrasser.
Enfin, la
brosse douce lustre le poil. Elle se passe en dernier accompagné si souhaité,
d’une époussette. Ce chiffon possède les mêmes propriétés que la brosse douce.
Le curage des sabots
Il faut curer
tous les jours les sabots. Ceci est très important et fait partit de
l’entretient quotidien du cheval.
Pour
commencer, il faut prendre le sabot du cheval. Pour ce faire, placez vous à
gauche de votre monture dans son sens contraire. En même temps que vous
descendez votre main le long de sa patte, appuyez votre épaule contre la sienne
pour déplacer le poids du cheval sur sa droite. Ainsi, il lèvera son sabot. Ne
tirez jamais sur le fanon, longs poils qui font office de gouttière pour les
paturons. A l’aide d’un cure pied, grattez la sole du sabot. Enlevez la terre
et les cailloux. Attention à ne jamais toucher la fourchette, partie sensible triangulaire
délimitée par des pointillés sur la photo si dessous !
Les chevaux
sont habitués à un ordre particulier : antérieur gauche, postérieur
gauche, antérieur droit et enfin postérieur droit.
Vous pouvez
disposer un peu de graisse à sabot dessous puis dessus. Pour ce faire, se référer
à notre fiche méthode qui ne va pas tarder à être publiée.
Pour les crins ?
Le démêlage et
le brossage des crins sont délicats. A l’aide de la brosse douce (ou du bouchon
si besoin) brosser du haut vers le bas les crins en partant du toupet (en quelque
sorte la frange du cheval). Si votre monture a une crinière en brosse, vous
pouvez la brosser « à l’envers » soit du bas vers le haut à d’aide
d’une brosse ou d’un peigne. Le peigne est vendu dans tous les kites de
pansage. Erreur ! Il est fortement déconseillé car il tire trop sur les
crins longs et les arrachent. Un cheval a besoin de ses crins pour survivre et
notamment pour chasser les mouches. D’ailleurs, des crins nettement fournis ont
plus d’allures qu’une petite queue courte et fine !
Si vous avez
affaire à des nœuds, utilisez une brosse à chevaux dans le commerce qui ne tire
pas et de préférence sans manche. Vous pouvez utiliser du produit démêlant, en
spray ou en shampoing pour les crins « difficiles ».
Il faudra régulièrement couper la queue, surtout si elle est longue, pour éviter que le cheval ne marche dessus. Coupez la à environ 4 doigts du sol puis égalisez les mèches qui dépassent. Vous pouvez faire preuve de créativité mais attention quand même ! La coupe "en pompom" comme ci dessous demande un coup de ciseau très régulièrement pour pouvoir conserver le motif. Mais si vous vous trompez, gare à vous, il faudra être patient car pour repousser, c'est long !
Il faudra régulièrement couper la queue, surtout si elle est longue, pour éviter que le cheval ne marche dessus. Coupez la à environ 4 doigts du sol puis égalisez les mèches qui dépassent. Vous pouvez faire preuve de créativité mais attention quand même ! La coupe "en pompom" comme ci dessous demande un coup de ciseau très régulièrement pour pouvoir conserver le motif. Mais si vous vous trompez, gare à vous, il faudra être patient car pour repousser, c'est long !
Les parties sensibles
Les parties sensibles
doivent êtres nettoyées à l’éponge immaculée et humide. Commencez par les
parties les plus propres comme les yeux.
Caressez délicatement le coin de l’œil avec l’éponge en allant de
l’intérieur vers l’extérieur. Faites de même pour les deux yeux.
Après avoir
nettoyé votre matériel, faites de même pour toutes les parties qui ont besoin
d’attention : les yeux, le nez, les parties génitales qui demanderons une
autre éponge propre.
Pourquoi les chevaux se roule souvent ?
Dans la
nature, le processus de roulade est synonyme de détente. Le cheval se procure
ainsi un massage. De plus, il se nettoie. Drôle de lavage à sec ! Lors
d’une roulade, la terre, l’herbe ou même le sable retient les poils usés et le
sébum qui est une sorte de graisse que la peau sécrète.